Porsche - Tout en délicatesse

Tout en délicatesse

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Au commencement était l’iPhone : La communication entre le conducteur et sa voiture a profondément évolué.

L’ère du numérique. La façon dont nous entrons en relation avec notre voiture a complètement changé. La faute à qui ? À l’iPhone. Avec le Porsche Advanced Cockpit, utilisé pour la première fois dans la nouvelle Panamera, l’homme et la machine communiquent en harmonie.

L’iPhone a tout bouleversé. Surtout notre rapport à la technique. Au lieu d’appuyer sur des touches solides, une nouvelle délicatesse s’est peu à peu imposée : nous caressons, effleurons, passons nos doigts avec douceur sur nos smartphones, et même des enfants de deux ans comprennent intuitivement comment se servir d’un tel appareil.

Ce qui nous amène tout naturellement à l’automobile : de même que depuis longtemps, le téléphone ne sert plus uniquement à prévenir quand on a dix minutes de retard, la voiture est elle aussi devenue bien plus qu’un moyen de transporter des personnes d’un point A à un point B. Espace de vie, expression d’une personnalité, machine à divertir, elle est aussi, à condition d’avoir commandé l’infotainment pour les sièges arrière, une excellente baby-sitter.

Depuis que l’iPhone – sans oublier le numérique et l’Internet, bien sûr – a tout bouleversé, les voitures aussi ont dû changer, et les constructeurs revoient la manière dont nous entrons en contact avec elles. Il reste bien quelques boutons, leviers, commandes rotatives, et c’est tant mieux ! Mais cette délicatesse qui nous permet d’obtenir de nos smartphones toutes les infos que nous souhaitons, nous avons envie de la retrouver dans la façon dont nous communiquons avec notre voiture.

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Longue distance : Rouler pendant des heures à travers la campagne, assis sur un siège massant, est ici tout à fait envisageable.

Commandant de bord
Par exemple dans la nouvelle Panamera, la voiture de sport parmi les berlines de luxe, équipée du nouveau Porsche Advanced Cockpit. Celui-ci se compose d’un large écran brillant placé au centre et de deux autres systèmes d’affichage disposés de part et d’autre du compte-tours central, analogique. Troisième élément de commande : dans la console centrale, en légère pente, des écrans Black Panel remplacent désormais les anciennes commandes. Dans la Panamera, on s’est toujours senti comme le commandant de bord d’un Boeing, et les commandes inopérantes rappelaient les options qu’on n’avait pas commandées.

Dans la nouvelle Panamera, tout évoque une seule chose : un avenir au design parfait. La décision de ne pas enfouir toutes les fonctions dans des menus est pertinente et obéit à une conception subtile de la conduite automobile. Ainsi, les fonctions principales peuvent être actionnées directement depuis le Black Panel plat, une légère vibration confirmant que l’on vient d’appuyer sur les réglages du châssis, le téléphone ou la navigation. Le son et la température s’ajustent quant à eux au moyen de boutons en acier inoxydable au design luxueux, et un bouton « tourner- pousser » permet de naviguer dans les menus des écrans sans passer forcément par l’écran tactile.

Cet écran tactile de 12,3 pouces a les proportions généreuses d’une tablette. La surface de commande répond aux gestes qui nous sont familiers depuis les smartphones : à gauche, les fonctions principales sont regroupées en colonne verticale, au centre, la fonction sélectionnée s’affiche, et à droite, on peut intégrer un choix rapide qui peut être programmé individuellement. On peut par exemple afficher en grand les réglages du châssis et du programme de conduite, et à droite, les pavés donnent accès rapide à l’Apple Car Play, à la saisie de la destination, ou à la source audio. Enfin, on peut afficher les données de navigation sur le tableau de bord, à côté du compte-tours.

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Besoin d’essence ? L’application Porsche connaît les prix dans chaque station.

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Généreux : Le généreux écran de 12,3 pouces de diagonale a la même taille qu’une tablette.

Cela peut sembler un peu compliqué sur le papier, mais pour le conducteur, c’est un jeu d’enfant que de manipuler et d’utiliser ce système. D’accord, au début, il faut peut-être consacrer dix ou quinze minutes aux aspects numériques de la Panamera pour se familiariser avec les fonctions de base. Mais après, on évolue dans toutes les possibilités offertes comme un poisson dans l’eau. Ça aussi, c’est quelque chose que le numérique en voiture nous a appris : chacun, chacune peut organiser son espace individuel.

Baptême du feu : le quotidien
Afin de découvrir toutes les possibilités offertes par le Porsche Advanced Cockpit, j’aurais pu tout simplement m’asseoir derrière le volant sur un parking et me frayer un chemin à travers les menus par de doux effleurements. Mais j’ai jugé préférable de soumettre ce nouveau concept de commande à un vrai baptême du feu : le quotidien. Donc j’ai roulé. 1 589,70 km, pour être précis. Et plus je roulais, plus je m’attachais à cette voiture, dont les interfaces numériques, exception faite du volant, créent un lien harmonieux entre l’homme et la machine.

Toutes les informations, toutes les fonctions sont rapidement accessibles. Mieux encore : la Panamera est conçue pour les longs parcours et rouler pendant des heures à son bord, confortablement installé dans un siège massant, en écoutant de la musique, tandis que le fracas du monde se brise contre l’excellente isolation phonique, est aussi reposant qu’une journée à la mer. Évidemment, la perfection de cette sensation vient aussi du fait que la voiture obéit au doigt et à l’œil au conducteur. Et que les affichages, graphiques, écritures sont composés de manière si subtile qu’ils révèlent immédiatement leur fonction, et qu’inconsciemment, on perçoit le niveau extrême de qualité de tous ces équipements, par exemple les illustrations soignées de l’habitacle, ou les pictogrammes parfaitement clairs.

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Qualité : Les boutons, commandes et les surfaces Black Panel sont agréables à manipuler.

Mais la nouvelle Panamera est aussi la Porsche la plus connectée qui ait jamais été fabriquée. J’entends d’ici les soupirs atterrés des éternels sceptiques et ennemis du progrès : « Mais personne n’a besoin de ça ! » Erreur : il se trouve que c’est la tragédie perpétuelle du progrès que de ne révéler son utilité qu’au fil du temps. Et c’est dans l’essence même du progrès que de susciter de colossales erreurs d’appréciation. Guillaume II (1859–1941), le dernier empereur allemand, n’a-t-il pas dit : « Je crois au cheval, l’automobile n’est qu’un phénomène passager » ? Et quand Apple a lancé son iPhone, en 2007, Steve Balmer, alors patron de Microsoft, a affirmé : « Je vous garantis que l’iPhone ne se vendra pas bien. »

Combien de places libres au parking ?
Pour bien comprendre le sens du mot « connecté » dans le cas de la Panamera, il ne faudra cependant pas bien longtemps à la plupart d’entre nous. La voiture accède à Internet via une carte SIM ou par la connexion des données du smartphone. Pour relier un iPhone via Apple Car Play, un câble USB suffit, et immédiatement, le système peut lire les SMS reçus. Vous pouvez dicter votre réponse à l’aide de la reconnaissance vocale « Siri ». Google Maps est aussi de la partie, comme les webradios, et Porsche a ses propres applications ultra-pratiques : si je suis dans la Pfingstweidstrasse, à Zurich, par exemple, et que je cherche une place où me garer, l’appli « Parkings à proximité » m’indique qu’à 250 mètres, il reste sept places libres au parking « Am Pfingstweidpark ». Au « Pfingstweid », à 300 mètres de là, il reste même 167 places.

Aujourd’hui, n’importe quel navigateur standard est capable d’indiquer les stations d’essence à proximité. L’application Porsche ajoute une information : le prix au litre du carburant. Soit dit en passant, ceux qui roulent en Panamera 4S Diesel n’auront pas besoin de faire le plein très souvent. Pendant les 1589,70 km que j’ai parcourus, je n’ai eu à faire qu’un demi-plein – le réservoir était rempli au départ – et ma consommation a été de moins de 7,5 l/100 km. Le reste du temps, j’ai pu savourer pleinement le plaisir de conduire et l’avènement du numérique dans l’automobile.

Texte David Schnapp

David Schnapp est journaliste automobile à la Weltwoche et auteur indépendant.