Archive 2012
Porsche 918 SpyderQuand l’évolution rencontre l’émotion : la technologie de la supersportive de demain

Le futur prend forme : la
La 918 Spyder est conçue comme une voiture supersportive et comme la remplaçante légitime de la
De confortable à prête à en découdre : cinq modes pour trois moteurs
Au cœur du concept de la 918 Spyder, on trouve un entraînement confié à trois moteurs dont la collaboration est contrôlée par un système de gestion intelligente qui repose sur cinq modes de fonctionnement présélectionnables. Cette stratégie d’exploitation est une compétence-clé de la 918 Spyder. Elle prend en considération de manière optimale les différentes exigences entre, d’une part, un style de conduite privilégiant la sobriété et, d’autre part, un style de conduite axé sur les performances maximales. Afin d’exploiter au mieux le potentiel qui sépare ces deux extrêmes, les développeurs de
Silencieux et élégant : le mode « E-Power »
Au démarrage du véhicule, c’est le mode « E-Power » qui fait office de mode de fonctionnement par défaut tant que la batterie est suffisamment chargée. La 918 Spyder peut parcourir plus de 25 km en mode purement électrique dans des conditions de déplacement idéales. Quand ce mode est sélectionné, le moteur à combustion n’est sollicité qu’en cas de besoin : un enfoncement rapide de la pédale d’accélérateur (« kick-down ») permet de disposer instantanément de la puissance d’entraînement maximale des trois moteurs. Si l’état de charge de la batterie tombe en dessous d’une valeur minimale prédéfinie, le véhicule passe automatiquement en mode hybride.
Efficacité énergétique et confort : le mode « Hybrid »
En mode « Hybrid », la 918 Spyder sollicite tant les moteurs électriques que le moteur à combustion en vue d’obtenir une efficacité énergétique maximale et une consommation minimale. L’utilisation des divers composants de l’ensemble mécanique dépend de la situation de déplacement rencontrée et des performances désirées. Le mode hybride est généralement utilisé pour des déplacements à vitesse modérée au cours desquels on veille à limiter sa consommation, par exemple en ville.
Sportif et dynamique : le mode « Sport Hybrid »
Lorsqu’un surcroît de dynamique est nécessaire, la 918 Spyder recourt au mode « Sport Hybrid » pour ses moteurs. Le moteur à combustion est maintenant sollicité en permanence et fournit le plus gros de la force motrice. Il est également épaulé par les moteurs électriques sous la forme d’un « boost » électrique quand le conducteur a besoin d’un surcroît de poussée ou quand le point de fonctionnement du moteur à combustion peut être optimisé en vue d’obtenir une efficacité énergétique supérieure. Ce mode de fonctionnement met l’accent sur la performance et sur un style de conduite sportif.
Pour de bons chronos : le mode « Race Hybrid »
Le mode « Race Hybrid » est synonyme de performances pures et de pilotage résolument sportif. Le moteur à combustion est utilisé essentiellement à pleine charge et alimente la batterie quand le conducteur n’utilise pas la puissance maximale. Au besoin, les moteurs électriques fournissent un surcroît de poussée si le conducteur réclame encore plus de puissance. Les moteurs électriques sont utilisés jusqu’à la limite de leurs possibilités pour offrir des performances maximales sur circuit. Quand ce mode est sélectionné, l’état de charge de la batterie n’est pas maintenu à un niveau constant, mais fluctue sur toute l’étendue de charge. Contrairement à ce qui se passe avec le mode « Sport Hybrid », les moteurs électriques sont sollicités au maximum de leurs possibilités pendant un court moment afin de pouvoir fournir un meilleur « boost ». Cette puissance supérieure est compensée par le fait que le moteur à combustion charge la batterie plus efficacement.
Pour décrocher la pole position : le mode « Hot Lap »
Le bouton « Hot Lap » situé au milieu du « map switch » permet de libérer les dernières réserves de puissance de la 918 Spyder et n’est activable qu’en mode « Race Hybrid ». Assimilable au mode de qualification d’une voiture de course, il pousse la batterie de traction à la limite maximale de ses possibilités, le temps de boucler rapidement quelques tours de circuit. Ce mode utilise toute l’énergie disponible dans la batterie.
Mode de propulsion principal : un huit cylindres de course
La principale source de puissance de la 918 Spyder est le huit cylindres de 4,6 l développant plus de 570 ch et autorisant des régimes jusqu’à 9.000 tr/min directement dérivé du fameux moteur de la RS Spyder. À l’instar du moteur de course de cette dernière, celui de la 918 Spyder bénéficie d’une lubrification à carte sec avec réservoir à huile et aspiration d’huile indépendants. Les quatre pompes aspirantes sont réalisées dans un matériau synthétique afin d’économiser sur le poids. Les bielles en titane, les parois minces coulées à basse pression pour le carter de vilebrequin et les couvre-culasses, le vilebrequin allégé en acier à haute limite d’élasticité optimisé en termes de résistance et la ligne d’échappement aux parois extrêmement minces réalisées dans un alliage d’acier sont le fruit d’autres importantes mesures d’allégement. Les améliorations en termes de poids et de performances sont à l’origine de la puissance au litre – exceptionnelle pour un moteur atmosphérique – d’environ 125 ch/l, nettement supérieure à celle de la
Un héritage unique de la compétition : les « Top Pipes »
Si la 918 Spyder déclenche la passion, c’est non seulement par le potentiel de son moteur, mais aussi par sa sonorité. Celle-ci est à mettre principalement sur le compte desdites « Top Pipes », à savoir les embouts d’échappement qui débouchent dans la partie supérieure du capot arrière, directement au-dessus du moteur. On ne retrouve cette architecture sur aucun autre véhicule de série. Son principal avantage réside dans les distances ultra-courtes que doivent parcourir les gaz d’échappement. Il en résulte une faible contrepression dans la ligne d’échappement. Cette solution a nécessité la mise en œuvre d’un nouveau concept thermodynamique en rapport avec le guidage des gaz. Avec, au bout du compte, un moteur « HSI » (« Hot Side Inside ») caractérisé par un « côté chaud » (les composants de l’échappement) situé à l’intérieur du V formé par les bancs de cylindres, les éléments d’admission d’air étant placés à l’extérieur du V.
Autre avantage de cette option : le compartiment moteur reste plus frais, ce qui permet de limiter les moyens « actifs » nécessaires au refroidissement de la batterie lithium-ions, qui affiche les meilleures performances dans la fourchette de températures comprise entre 20 et 40 °C.
Monté en parallèle dans la chaîne cinématique : le module hybride
Le module hybride est accolé au moteur V8. Comme les actuels modèles hybrides de
Sens dessus dessous pour un centre de gravité bas : la boîte de vitesses à double embrayage
La transmission de la force motrice au train arrière est confiée à une boîte de vitesses PDK à double embrayage et 7 rapports. Dérivée de la PDK de la 911
Une transmission intégrale indépendante : un train avant mû par un moteur électrique
Au niveau du train avant, on trouve un deuxième moteur électrique, autonome et développant environ 80 kW. Il entraîne les roues par l’intermédiaire d’une démultiplication fixe. Un embrayage de découplage permet de le désolidariser des roues à haute vitesse pour éviter tout surrégime.
Le couple d’entraînement est géré indépendamment pour chacun des essieux. Cela permet une régulation très rapide de la transmission intégrale, synonyme d’un maximum de motricité et de dynamique de roulage.
Batterie lithium-ions avec dispositif de charge rapide
L’énergie électrique destinée aux moteurs est stockée dans une batterie lithium-ions constituée de 312 cellules individuelles et qui affiche une capacité d’environ 7 kWh. Dans le cas de la 918 Spyder, la batterie est « orientée performances » aussi bien lorsqu’il s’agit de fournir que d’absorber une puissance électrique. Le potentiel et la longévité de batteries de traction lithium-ions dépendent notamment de leur température. D’où la présence d’un circuit de refroidissement par liquide propre à la batterie de la 918 Spyder.
Pour charger la batterie,
Capacité de récupération d’énergie triplée
Outre par ses freins en céramique (PCCB) de série, la 918 Spyder peut être freinée par ses deux moteurs électriques, un processus grâce auquel il est possible de récupérer de l’énergie qui est réinjectée dans la batterie de traction.
Pour une transformation en électricité sensiblement plus efficace de l’énergie cinétique du véhicule,
Une monocoque en PRFC à la base d’une construction légère et d’un centre de gravité bas
Les composants lourds nécessaires à la propulsion électrique ont amené les concepteurs de la 918 Spyder à adopter des solutions qui en ont fait un modèle de construction légère. La structure portante de sa carrosserie est constituée d’une monocoque et d’un support moteur intégré, tous deux en matière synthétique renforcée de fibres de carbone (PRFC). Ceci joue un rôle décisif dans le faible poids à vide de moins de 1.700 kg de la voiture, une valeur exceptionnellement basse pour un véhicule hybride de cette catégorie de puissance. Fait unique, une panoplie d’éléments de carrosserie réglables assurent à la 918 Spyder une configuration aérodynamique modulable à 100% qui varie automatiquement de l’optimum en termes d’efficacité énergétique à l’optimum en termes de déportance.
Les éléments de la chaîne cinématique et les composants de plus de 50 kg occupent une position aussi centrale et aussi basse que possible. Il en résulte une répartition des masses sur les trains de 57% à l’arrière et de 43% à l’avant. Associée à un centre de gravité extrêmement bas, elle se révèle idéale en termes de dynamique de roulage.
L’implantation centrale et basse de la batterie de traction directement derrière le conducteur non seulement contribue à la concentration des masses et à l’abaissement du centre de gravité, mais constitue aussi, d’un point de vue thermique, la solution qui favorise le plus son fonctionnement optimal.
Un châssis génétiquement lié aux voitures de course et un train arrière directeur
Le châssis multibras de la
Une nouvelle supersportive pour une nouvelle décennie
La 918 Spyder s’inscrit dans la lignée des supersportives
Caractéristiques techniques de la
Carrosserie | spyder biplace ; monocoque en matière synthétique renforcée de fibres de carbone (PRFC) avec support moteur intégré en PRFC ; toit |
Propulsion | hybride intégrale parallèle ; moteur V8 de 4,6 l à implantation centrale avec lubrification par carter sec, combiné à un module hybride avec moteur électrique et embrayage de découplage ; moteur électrique avant avec embrayage de découplage et démultiplication fixe ; choix de cinq modes de fonctionnement ; fonction « Stop-Start » automatique ; récupération d’énergie ; quatre circuits de refroidissement (pour les moteurs, la boîte de vitesses et la batterie) ; gestion thermique ; |
Puissance |
> 570 ch (moteur V8) |
Couple maximum | > 750 Nm (couple cumulé) |
Régime maximum | 9.000 tr/min |
Puissance spécifique | +/- 125 ch/l (V8) |
Transmission |
aux roues arrière par l’intermédiaire de la boîte de vitesses PDK à 7 rapports et double embrayage formant un tout avec le moteur à combustion et le module hybride ; |
Châssis | suspension avant à doubles bras transversaux ; système de levage électropneumatique en option à l’avant ; direction assistée électromécanique ; suspension arrière multibras ; braquage individuel des roues arrière par variateur électromécanique ; doubles amortisseurs à gaz à régulation électronique à l’avant et à l’arrière avec « |
Système de freinage | système hybride ultra-performant avec récupération d’énergie adaptative et disques de frein en céramique (PCCB) |
Poids à vide (DIN) | < 1.700 kg |
Dimensions | |
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Longueur | 4.643 mm |
Largeur | 1.940 mm |
Hauteur | 1.167 mm |
Empattement | 2.730 mm |
Volume du coffre (mesure VDA) | +/- 100 l |
Alimentation électrique | batterie lithium-ions d’une capacité nominale de 6,8 kWh (en début du cycle de vie), puissance maximale de 202 kW, chargeur « plug-in » compatible avec le réseau |
Performances | |
Vitesse de pointe | > 325 km/h (> 150 km/h en mode purement électrique) |
Accélération | |
>0-100 km/h | < 3 s |
0-200 km/h | < 9 s |
0-300 km/h | < 27 s |
Consommation moyenne (NEDC) | +/- 3 l/100 km |
Émissions moyennes de CO2 | +/- 70 g/km |
Autonomie en mode | |
purement électrique | > 25 km |
* Données provisoires.
3/26/2012